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Développement de la lutte contre les déserts médicaux

Lutte contre les déserts médicaux

Le ministère des Affaires Sociales et de la Santé vient de rendre public un plan permettant de renforcer la lutte contre les déserts médicaux.

Ce plan vise à sécuriser et organiser les soins ambulatoires sur le long terme. Cela passe par une anticipation des départs prévisibles en retraite des médecins dans certains territoires qui pourraient à terme devenir des déserts médicaux.

Les dispositions actuelles de lutte contre les déserts médicaux

Différents textes ont permis de renforcer la lutte contre les déserts médicaux.

Parmi les plus récents visant la réduction des inégalités d’accès aux soins, on peut citer les pactes territoire santé 1 et 2, ainsi que la loi de modernisation de notre système de santé.

Les différentes mesures prises ont permis de multiplier depuis 2012 le nombre de maisons de santé pluriprofessionnelles (environ 900 actuellement).

On compte désormais 1 800 CESP signés (contrats d’engagement de service public) et environ 800 PTMG (contrat de praticien territorial de médecine générale). 

Rappelons que les CESP s’adressent aux médecins ou aux dentistes qui sont en formation. La signature de ce contrat leur permet de percevoir une bourse de 1 200 € durant leurs études. A la fin de leurs études, ils s’engagent alors à s’installer durant une période identique à celle de perception de cette bourse dans un territoire manquant de professionnels de santé.

Le PTMG sécurise les deux premières années d’exercice. Il permet en effet de garantir aux médecins généralistes s’installant dans ces mêmes territoires, un revenu de 6 900 € bruts par mois, ainsi qu’une meilleure protection sociale en cas de maladie ou de congé maternité.

De même, depuis 2012, le nombre de médecin correspondant du SAMU a été multiplié par quatre, ce qui permet pour un million de personnes supplémentaire un accès à des soins urgents en moins de trente minutes

Par ailleurs, les régions pour lesquelles le nombre de médecins au regard du nombre d’habitants est le plus bas, ont vu croitre le numerus clausus régional.

renforcement des mesures de lutte contre les deserts médicaux

Le pacte territoire santé a promu pour les étudiants en médecine la réalisation de stages en cabinet ou dans les structures d’exercice coordonné (maison ou centre de santé).

Ils sont ainsi plus de 80 % à effectuer un tel stage de médecine générale, et ce dans plus de la moitié des régions. Le nombre de maitres de stage agréés est aujourd’hui de 4 657, soit un doublement depuis 2012.

Les pactes territoire-santé ont aussi permis de développer les modes d’exercice coordonné (maison de santé, …). Ces dispositions rendent l’exercice professionnel plus attractif : tâches administratives mutualisées, organisation quotidienne plus souple, moindre isolement,…

En cela ces modalités améliorent la qualité de la prise en charge des patients : continuité des soins, coordination de la prise en charge, parcours amélioré…

D'autre part, neuf régions pilotes ont conduit des expérimentations de télémédecine en ville pour les patients souffrant d’ALD (affection de longue durée) et les résidents d’EHPAD. 2,5 millions peuvent ainsi bénéficier d’une consultation à distance.

La télémédecine permet en effet de réduire les contraintes géographiques et démographiques (voir ici le guide ANAP construire un projet de télémédecine).

Par ailleurs, un référent pacte territoire santé, au sein de chaque ARS, apporte un appui au médecin à chaque étape de son installation. Il accompagne les candidats au dispositif PTMG et CESP.

Selon le ministère des Affaires Sociales et de la Santé, le nombre de médecins s’installant dans les déserts médicaux est en augmentation. Le ministère souhaite toutefois développer encore la politique d’accès aux soins.

Un renforcement des mesures

Ce nouveau plan se traduit par un ensemble de mesures visant à faciliter l’installation des médecins généralistes dans ces zones et augmenter la part des populations qui pourront en bénéficier.

Le nombre de personnes concernées va ainsi doubler, pour atteindre environ 12 millions d’habitants.

Les mesures dévoilées visent notamment à modifier les critères concernant les territoires qui peuvent bénéficier d’aides à l'installation des médecins.

Autrefois, le ratio de médecins/habitants permettait de définir ces territoires qui peuvent bénéficier d’une aide.Dorénavant, d’autres critères permettent de préciser quels sont ces territoires.

Ils s’appuient notamment sur les besoins de la population du territoire (besoin en soins au regard de l’âge de ses habitants), la facilité de l’accès aux soins (durée du trajet pour se rendre chez le médecin), et la démographie médicale au regard des besoins (pyramide des âges des médecins, et activité de ceux-ci).

Ces dispositions conduiront les Agences Régionales de Santé à identifier de nouveaux territoires fragilisés, avec l’appui de professionnels de santé, patients et élus.

 

Pour en savoir plus: Déserts médicaux : renforcement des moyens de lutte

 

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