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Les personnes sans domicile : une population à la santé précaire

La DREES vient de publier sa dernière enquête relative aux personnes sans domicile.

Elle s’intéresse à la précarité résidentielle, leur parcours professionnel ou leur sollicitation des dispositifs d’aides existantes.

Enquete DREES personnes sans domicile 2015

Cette enquête montre qu’en 2012, environ 141 00 personnes pouvaient être considérées comme des personnes sans domicile, dont 66 000 résidants dans des agglomérations de plus de 20 000 habitants.

L’enquête de la DREES montre, comparativement au reste de la population, une plus faible part de ces personnes se déclare en bonne ou très bonne santé, même si elles sont plus jeunes.

Celles qui ont un diplôme ou exercent un travail se déclarent plus fréquemment en bonne santé.

Par ailleurs, l’état de santé bucco-dentaire constitue un des marqueurs d’une santé physique dégra­dée chez les sans-domicile.

D’autres pathologies sont également plus fréquentes chez les personnes sans-domicile, comme les corpulences extrêmes.au delà des modes de consommation et types d’alimentation, l’obésité semble liée à l’ancienneté dans le système d’hébergement provisoire, et donc à l’ancienneté de la pré­carité.

Par ailleurs, près d’un quart des sans-domicile de 18 ans ou plus déclarent être en dépression, ce taux étant très légèrement plus important chez les femmes.

Ces dépressions sont souvent imputables à des événements graves vécus pendant leur enfance et adoles­cence.

L’événement le plus fréquemment vécu par la population des sans-domicile est le décès d’un parent ou d’un proche (43 %).

Les autres maladies plus ou moins fréquemment déclarées sont les migraines (20 %), l’hypertension arté­rielle (15 %), l’asthme (12 %), le cholestérol (10 %), le diabète (8 %), l’épilepsie (7 %) et l’hépatite virale (6 %).

On note par ailleurs chez les personnes sans domicile des pourcentages élevés à la fois de non-consommateurs d’alcool et de consommateurs à risque.

L’enquête montre également que la proportion de fumeurs quotidiens est deux fois plus forte chez les sans-domicile de 18 à 75 ans que dans la même classe d’âges en population générale : 52 % contre 28 %.

Enfin, les difficultés de sommeil semblent récurrentes chez les enquêtés.

 

Pour en savoir plus: DREES, Etudes et Résultats : Problèmes dentaires, tabac, dépression : la santé précaire des sans-domicile, septembre 2015

 

Accueil des enfants de moins de 3 ans : hausse du nombre de places

La DREES vient de publier les résultats de son enquête annuelle auprès des services de Protection maternelle et infantile (PMI) des départements.

Enqete DREES 2013 places accueil jeunes enfants

La France comptait, fin 2013, 396 000 places d’accueil pour jeunes enfants (16,3 places pour 100 enfants de moins de 3 ans), soit une hausse de + 9 000 places par rapport à 2012.

Le taux d’équipement global est de 43 places pour 100 enfants de moins de 3 ans, en comptant les 982 000 places offertes par les assistantes maternelles et les 92 000 places des écoles maternelles pour les enfants de moins de 2 ans.

La poursuite de l’essor des microcrèches compense la diminution des crèches traditionnelles de quartier, des crèches parentales et des haltes-garderies.

On peut noter par ailleurs que le nombre de jardins d’enfants reste faible, tout comme les jardins d’éveil.

Les structures multiaccueil représentent 67 % des lieux et des places d’accueil collectif en 2013.

Le nombre de services d’accueil familial, c’est-à-dire les crèches familiales, (hors structures multiaccueil collectives et familiales), diminue régulièrement avec moins de 670 services en 2013..

L’offre globale d’accueil collectif et familial est la plus forte à Paris et en région parisienne, ainsi que dans le sud de la France.

En dehors de ces modes d’accueil, les enfants peuvent être gardés chez des assistantes maternelles directement rémunérées par les parents (le nombre d’assistantes maternelles employées par des particuliers est estimé à 322 000 au deuxième trimestre 2013).

Les types d’accueil collectif et familial sont les plus développés dans les départements où les possibilités d’accueil chez les assistantes maternelles salariées des particuliers sont les plus faibles.

En termes de taux de scolarisation des enfants de 2 ans , celuici est le plus fort dans les régions Nord - Pas-de-Calais, Bretagne, Pays de la Loire ainsi que les départements des contreforts du Massif central ( le taux le plus faible étant enregistré en Ile-de-France, Alsace et est de la région Rhône-Alpes).

 

Pour en savoir plus: Offre d’accueil des enfants de moins de 3 ans en 2013 : le nombre de places continue d’augmenter, DREES, ER 931, Aout 2015.

70% des patients des urgences pris en charge dans l'heure

L’enquête nationale que la DREES vient de publier sur les structures des urgences hospitalières concernait tous les patients pris en charge un jour donné (en juin 2013) et comprenait un recueil chronologique des différentes phases de cette prise en charge.

DREES urgences temps attente patients

Si la SFMU (Société française de médecine d’urgence) recommande de ne pas dépasser 30 minutes avant la première évaluation, le jour de l’enquête, 10 % des passages par les urgences dépassaient ce délai d’attente.

La fréquence des patients qui ont attendu plus d’une demi-heure avant de voir un infirmier est un peu plus élevée aux heures les plus chargées aux urgences, c’est-à-dire l’après-midi et en soirée.

L’enquête montre que l’attente avant une première évaluation dépend de la densité du personnel présent (ratio entre le nombre de patients et le personnel présent), mais également des caractéristiques des patients.

Attendent ainsi moins souvent plus d’une demi-heure notamment les patients :

- qui sont amenés par les pompiers ou par le service mobile d’urgence et de réanimation

- de 75 ans ou plus

- qui sont de très jeunes enfants.

- qui viennent aux urgences pour des problèmes respiratoires, cardio-vasculaires ou neurologiques.

La durée d’attente entre l’évaluation et la prise en charge médico-soignante dépend du moment de la journée (moins longue la nuit).

On peut noter que les personnes âgées attendent plus longtemps que l’ensemble de la population entre l’évaluation et leur prise en charge (alors qu’elles sont évaluées plus rapidement lors de leur arrivée aux urgences).

Au total, sept patients sur dix sont pris en charge dans l’heure qui suit leur arrivée aux urgences.

Lorsqu'ils ne sont ni hospitalisés en unité d’hospitalisation de courte durée, ni hospitalisés à la suite de leur passage aux urgences, la moitié des patients restent moins de 112 minutes aux urgences. Les délais liés à la biologie varient selon le volume d’activité du point d’accueil.

La disponibilité de lits influe aussi sur la durée de passage aux urgences, la recherche d’une place d’hospitalisation augmentant cette durée.

 

Pour en savoir plus: Études et résultats n° 929, août 2015

 

L'offre de soins en 2015

La Direction Générale de l’Offre de soins vient de publier la version 2015 des chiffres clés de l’offre de soins.

Ces chiffres clés (base 2012) regroupent un certain nombre de données relatives aux professionnels de santé, au financement de l’offre de soins, aux structures de soins, et aux aspects relatifs au soutien à des modes de prise en charge novateurs et à l’amélioration de la qualité.

offre de soins 2015

Parmi les nombreux chiffres que contient ce recueil, on peut notamment retenir ceux-ci :

 

Concernant les professionnels de santé :

- 353 000 professionnels de santé médicaux exercent en France, et 1 529 400 professionnels de santé non médicaux.

- Le nombre de médecin pour 1000 habitants situe la France (3,3) dans la moyenne de l’OCDE, au-dessus du Canada (2,5) et du Royaume uni (2,8), et en dessous de l’Espagne (3,8), l’Allemagne (4,0) ou la Russie (4,9).

- 130 000 professionnels de santé sont engagés dans le développement professionnel continu, dont 43 000 médecins.

 

Concernant les structures et leur activité :

- La France compte 37 018 cabinets médicaux, les régions les mieux dotées étant PACA, l’Ile de France et Rhône Alpes.

- 22 795 officines de pharmacie couvrent l’ensemble du territoire.

- La permanence des soins représente 1,32 milliard d’euros pour les astreintes, gardes et permanences.

- Les 2 694 établissements de santé comprennent 947 établissements publics, 700 établissements privés d’intérêt collectif, et 1 047 établissements privés à but lucratif.

- L’activité MCO représente 27,9 millions de séjours, avec une durée moyenne de séjour de 4,51 jours.

36 millions de journées ont été réalisées en SSR (955 000 patients), et 26,2 millions en psychiatrie (433 000 patients).

- L’activité en hospitalisation à domicile (HAD) a représenté 4,1 millions de journées (104 000 patients).

 

Concernant le financement de l’offre de soins :

- 76,9 milliards d’euros ont été consacrés aux établissements de santé (ONDAM hospitalier).

- Les dépenses pour les soins hospitaliers représentent 4,2 % du produit intérieur brut.

 

Concernant l’accès aux soins, l’amélioration de la qualité des soins, la recherche et l’innovation

- Le nombre de Groupements de coopération sanitaires (GCS) a augmenté pour atteindre 583 en 2014.

- Les maisons de santé pluriprofessionnelles (constituées en majorité de professionnels médicaux, auxiliaires médicaux ou pharmaciens exerçant en libéral) sont au nombre de 600.

- 1750 Centres de Santé étaient recensés en 2014, ainsi que 632 réseaux de santé.

- Les médecins correspondants du SAMU (MCS), formés à l’urgence et intervenant en avant-poste des services médicaux d’urgence et de réanimation sont au nombre de 600.

- 44,6 % des séjours de chirurgie sont réalisés en ambulatoire.

- 860 000 personnes sont atteintes d’Alzheimer (225 000 nouveaux cas/an) , et 150 000 souffrent de la maladie de Parkinson (10 000 nouveaux cas/an).

- L’AVC touche 150 000 nouvelles personnes/an, et le cancer 355 000 nouvelles personnes/an.

 

Concernant la qualité et la sécurité :

- 9 066 médecins ont été accrédités en 2012.

- Sur l’ensemble des établissements de santé, concernant la certification HAS , 298 ont été certifiés sans réserve (18 %), 604 avec recommandation (37 %), 587 avec réserves (35 %), 8 non certifiés (0,5 %) , et 173 ont bénéficié d’un sursis (10 %).

- L’indicateur de satisfaction des patients hospitalisés est de 72 ,1 /100.

 

Enfin, le programme PHARE (performance hospitalière pour des achats responsables) a permis d’économiser 380 milliards d’euros en 2014.

 

Pour en savoir plus: Les chiffres clés de l’offre de soins

 

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